Le Syndicat des Eaux d’Ile-de-France, le Sédif, s’est donné jusqu’à la fin de l’année pour réfléchir à l’avenir de son mode de gestion de la distribution de l’eau dans les communes de la région parisienne. Dans l’attente, son président rève au Grand Paris.
Le Sédif offre de l’eau potable à 144 communes de la région parisienne. Depuis 1962, l’exploitation de ce service a été confiée à Veolia. Or, cette délégation arrive à échéance le 31 décembre 2010 et l’avenir commun de Veolia et du Sédif pourrait alors être remis en cause.
En effet, alors que certains évoquent un retour en régie, André Santini, fraichement réélu à la tête du syndicat a toujours désapprouvé ce mode de gestion. En revanche, il est fort probable que le Sédif fasse le choix d’un mode différent de délégation de service public, où le prestataire bénéficierait peut-être un peu moins d’autonomie qu’aujourd’hui. Dans tous les cas, alors que ce contrat de délégation représente un des plus gros contrat d’eau d’Europe, Veolia sera dans tout état de cause, mis en concurrence.
Le Grand Paris
André Santini voit également plus loin. Il vise Paris dont la distribution est assurée pour moitié par Veolia et pour l’autre par la Lyonnaise des Eaux, et la production gérée par Eau de Paris, avec à sa tête Anne Le Strat, actuelle adjointe au maire de Paris en charge de l’eau. Dans une tribune récente, André Santini avait évoqué le regroupement des services d’eau du Grand Paris.
Mais, alors qu’André Santini est un farouche opposant à la régie, Eau de Paris devrait récupérer d’ici 2010 la distribution de l’eau et sa présidente souhaite alors « mettre en place une vraie régie sans multitude de sous-traitants, même si un recours au privé sur une compétence précise n’est pas exclue« . Cette divergence d’opinion risque de compliquer le contrat d’un éventuel mariage entre les deux entités.
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