Nathalie Kosciusko-Morizet, la secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie, s’est rendue au Japon samedi, pour participer à la réunion ministérielle du G8 Environnement. Une réunion au cours de laquelle le Japon a de nouveau défendu son approche sectorielle pour combattre le réchauffement climatique.
Dans son approche sectorielle du problème climatique, qui consiste à juger les progrès accomplis industrie par industrie plutôt que d’assigner des quotas nationaux des gaz à effet de serre, le Japon s’est heurté au scepticisme des autres interlocuteurs présents.
En effet, les pays en développement soupçonnent notamment cette approche d’être un moyen détourné pour les pays riches de faire porter le plus gros des émissions de CO2 aux pays pauvres, dont les industries sont plus polluantes.
Namo Narain Meena, le ministre indien de l’Environnement, invité de ce G8 de Kobe confiait à l’AFP, « nous approuvons l’approche sectorielle comme méthode pour atteindre les objectifs. Mais les objectifs sont destinés aux pays développées. on ne peut pas utiliser l’approche sectorielle pour instituer des objectifs de façon dissimulée« .
L’approche sectorielle en complément
Pour le secrétaire d’Etat allemand à l’Environnement, Matthias Maching, cette approche sectorielle « ne peut remplacer des objectifs à moyen terme pour les pays développés« . Elle peut être considérée comme « un complément, mais ce dont nous avons besoin, ce sont des objectifs obligatoires pour les pays industrialisés. C’est à mon avis, une des principales étapes que nous devons franchir« .
Au terme de ce week-end de réflexion, le ministre japonais a finalement admis que cette approche sectorielle n’a pas vocation à remplacer les quotas nationaux à moyen terme.
« L’appel de Kobé »
Concernant la biodiversité la réunion de Kobé intervient au moment où se calendrier international fournit l’occasion pour le G8 environnement de donner des signaux politiques en faveur de sa protection la veille de l’ouverture du segment ministériel de la Conférence des Parties de la Convention sur la biodiversité (CBD) CoP 9 de Bonn.
Les ministres devraient dans un communiqué final lancé un « appel de Kobé » réaffirmer leur engagement visant à ralentir la perte de la biodiversité d’ici à 2010.
Le calendrier international fournit l’occasion pour le G8 environnement de donner des signaux politiques en faveur de la protection de la biodiversité la veille de l’ouverture du segment ministériel de la Conférence des Parties de la Convention sur la biodiversité (CBD) CoP 9 de Bonn.
A cet égard, le plan d’action vise, notamment, à réaffirmer le soutien équilibré du G8 aux 3 objectifs de la CBD (préservation de la biodiversité, utilisation durable de ses composants, accès juste et partage équitable des bénéfices de tirés de l’utilisation des ressources génétiques). Les Ministres du G8 sont invités à souligner les liens entre la biodiversité et le changement climatique, et à réitérer leur engagement à accroître leurs efforts pour réduire de manière significative le rythme de la perte de biodiversité à l’horizon 2010.
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