Parmi les solutions de stockage du CO2, la voie minérale semblait la moins étudiée car elle était la plus coûteuse. Pourtant cette technique de stockage semble la plus sûre car les carbonates sont inertes donc stables et durables.
Principale constituant de roches sédimentaires comme la craie ou le calcaire, le carbonate de calcium pourrait permettre d’absorber de grande quantité de dioxyde de carbone. Transformer le dioxyde de carbone gazeux en un solide est une gageure digne de l’alchimie. Le processus en généralement très lent, on ne peut augmenter sa vitesse qu’à l’aide de techniques coûteuses.
Cette voie a donc été abandonnée par la plupart des chercheurs. Au grand dam des climatologues qui s’orientaient donc plutôt vers la voie géologique avec le soutien des groupes pétroliers.
Sérendipité
David Manning, professeur de géologie à l’université de Newcastle en Angleterre, testait des techniques de compostage quand en 2007, il a eu la surprise d’y trouver des cristaux de carbonates de calcium. Après études, il s’est avéré que c’était les végétaux présents qui effectuait la fixation du gaz carbonique puis qui sous l’effet de stress en relâchaient une partie dans les sols sous forme d’acide.
Si les sols contiennent du calcium, l’acide réagit avec pour former du carbonate calcium piégeant le carbone de façon durable. Le rendement peut atteindre 150 kg/an et par hectare dans un champ de blé.
Perspectives intéressantes
Des études plus approfondies testant différent type de végétaux et de sol enrichi en calcium, seront menées pour mettre un place un protocole applicable à grande échelle. Cette nouvelle voie ouvre des perspectives intéressantes dans la lutte contre les gaz à effets de serres.
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