Alors que le transport aérien subit de plein fouet la crise pétrolière actuelle, Air France aimerait une révision du calendrier et des modalités du projet européen de quotas d’émissions de CO2.
Le Quotidien « La Tribune » revient sur la situation difficile rencontrée par le transport aérien en cette période de forte hausse du prix du pétrole. Cette nouvelle situation inquiète alors que l’Union européenne a décidé d’intégrer dès 2012 les compagnies aériennes dans son système d’échanges de permis d’émissions mis en place dans le cadre du protocole de Kyoto. Ce programme prévoit l’achat de quotas par les compagnies dont les émissions de CO2 dépassent celles enregistrées en 2005.
Des conditions différentes
Air France, favorable initialement au projet européen, revient sur ce principe. « Les conditions sont aujourd’hui différentes. Avec un tel niveau du prix du baril, il n’est pas opportun d’ajouter des coûts supplémentaires. Il faudrait revoir cette question. Et examiner comment adapter les modalités et le calendrier de ce système compliqué » confie Philippe Calavia, le directeur financier d’Air-France-KLM à la Tribune.
De plus, se pose pour les compagnies européennes, la question des modalités d’application de ce système. Bruxelles ayant échoué dans sa tentative de ralliement de l’Organisation internationale de l’aviation civile (OACI) à son projet, seules les européennes seront concernées par ces échanges de permis d’émissions. D’où une perte de compétitivité par rapport aux autres compagnies internationales.
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