On en parle moins souvent mais les pluies acides sont toujours là. Une étude interministérielle canadienne révèle que 40 % des forêts seraient touchées.
Cette étude effectuée pour le compte du Conseil canadien des ministres de l’Environnement (CCME) a établie des cartes accablantes. Tout le pays est touché avec des concentrations d’acide, essentiellement des oxydes d’azote (NOx) et d’acide sulfurique (SO2), particulièrement importantes en Ontario et surtout au Québec. 40 % des surfaces de forêts reçoivent des concentrations jugées dangereuses. L’Alberta, le Saskatchewan ou le Manitoba étaient des zones jusque là épargnées, elles ont maintenant des concentrations supérieures aux seuils considérés comme critiques.
Effets et solutions
Les effets sont multiples, la flore et les eaux sont les plus touchées mais la faune, les sols et même les bâtiments en subissent les conséquences. À forte dose, les pluies acides détruisent les végétaux qui sont à la base des chaînes alimentaires et finalement stérilisent le milieu en détruisant toute forme de vie. Selon Christer Ågren, président de l’ONG Acid Rain « il est clair que le coût de réduction des émissions des grandes installations de combustion sont significativement inférieur aux avantages économiques de l’amélioration de la santé ».
Plusieurs traités internationaux ont été signés pour lutter contre les causes de ces pluies. La convention sur la pollution atmosphérique transfrontalière à longue portée de 1988 est l’équivalent du protocole de Kyoto pour les émissions d’oxydes d’azote.
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