L’étang de Berre, proche de Marseille dans les Bouches-du-Rhône, est une zone qui concentre des activités de chimie, métallurgie, pétrochimie ainsi que 70% des établissements classés Seveso II de la région PACA. La pollution générée par cette zone préoccupe de plus en plus de riverains.
Les activités de la zone de l’étang de Berre sont à l’origine de nombreux rejets polluants. Parmi eux, on peut noter des rejets de plomb, de dioxyde de souffre, d’oxyde d’azote et autres substances qui polluent aussi bien les sols que l’eau ou l’air.
Les riverains de cette zone s’inquiètent donc des effets de tels rejets sur l’environnement et leur santé. D’autant plus que dans son tableau de bord santé-environnement, l’Observatoire régional de la santé, l’ORS, constate « l’absence d’évaluations globales des impacts potentiels de l’ensemble de ces rejets environnementaux sur la santé des riverains« . Il n’existe notamment pas de « registre de cancer qui constituerait pourtant un outil de surveillance très utile« .
Un manque de précautions
Or, le Dr Pierre Souvet de l’Asep, confie à l’AFP, « nous savons qu’il y a une flambée du nombre des cancers mais nous ne disposons d’aucun chiffre ici ». « En France, on soigne bien mais on dirait qu’il y a un retard structurel dès qu’il s’agit de prendre des précautions« .
Le Dr Jean-Luc Duponchel, chargé de veille épidémiologique à la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales, estime quant à lui qu’il faut relativiser les choses. « On ne s’est pas posé de questions pendant des années, maintenant on le fait. C’est légitime mais aussi un peu égoïste : on s’inquiète de l’usine à côté mais pas de celle à 300 kilomètres. Or on peut aussi souffrir d’une usine située à 10.000 km« , explique-t-il à l’AFP tout en rappelant que ces usines c’est aussi de l’emploi pour de nombreuses personnes.
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