Les conclusions de l’enquête d’imprégnation lancée à la mi-mars par l’Asep, Association Santé Environnement Provence, et le WWF devraient être révélées cet après-midi à Marseille. Selon de premières indiscrétions, les consommateurs de poissons pêchés dans le Rhône seraient bien contaminés par les PCB.
Le WWF et l’Asep ont donc mené leur propre enquête d’imprégnation des PCB sur l’homme. 52 volontaires, dont des consommateurs réguliers de poissons de fleuve et de rivières et d’autres moins ou pas du tout, ont donc subi une prise de sang à Port-Saint-Louis dans le Rhône, à Arles et Paris. « En France, aucune étude n’a jamais été menée pour savoir si l’homme est imprégné ou pas. On ne pouvait pas en rester là! » précise Guillaume Llorca du WWF.
Des taux variant de 1 à 4
Selon les premières indiscrétions, les prélèvements effectués feraient apparaître des taux de PCB dans le sang humain pouvant varier de 1 à 4 en fonction de la consommation de poissons. Selon le Dr Patrice Halimi, de l’Asep, « en clair, cela veut dire que les consommateurs sont bel et bien contaminés (…) Globalement, il y a une différence significative entre les gens qui consomment régulièrement du poisson du Rhône et les gens qui habitent le long du fleuve, mais qui n’en consomment pas, les premiers ayant quatre fois plus de PCB que les seconds ».
Les résultats de ces prélèvements seront communiqués dans le détail cet après-midi à Marseille, et transmis ensuite aux pouvoirs publics. L’Asep précise néanmoins que cette étude ne concerne que l’imprégnation. Il ne s’agissait pas de réaliser un diagnostic des pathologies associés aux PCB mais juste des prélèvements sanguins. « Nous avons fait une enquête de santé, pas de soins« .
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