L’incinération actuelle des déchets issus de l’industrie de la parfumerie entraîne un coût, non seulement financier, mais également environnemental. La solution ? Utiliser le plasma pour valoriser ces déchets, en produisant de l’hydrogène, voire des carburants de synthèse. C’est l’objectif affiché de Valoplasma, un projet labellisé par le pôle de compétitivité PASS, acronyme de Parfums, Arômes, Senteurs et Saveurs, localisé dans la région PACA (Provence Alpes Côte d’Azur).
Dans un contexte de changement climatique global qu’entraîne l’accroissement de l’effet de serre, les technologies plasma représentent, à n’en pas douter, une alternative intéressante. « Ces technologies se résument très souvent à celle de la torche à plasma. Or nous envisageons d’étudier d’autres solutions« , explique José Gonzalez Aguilar, ingénieur de recherche au Centre Energétique et Procédés (CEP), le centre comme de l’Ecole des Mines de Paris (ENSMP) et ARMINES qui participe à Valoplasma. « Cela fait une quinzaine d’années que nous travaillons sur le développement des technologies plasma« , rappelle-t-il.
Deux groupes industriels sont les porteurs de ce projet : Mane, pour la partie parfumerie, et Veolia Propreté, pour la partie déchets. Une première phase devrait permettre à ses différents partenaires de montrer sa faisabilité. Il s’agira ensuite, au cours d’une seconde phase, de concevoir un pilote afin de tester les solutions envisagées. « Nous devons répondre aujourd’hui à une demande de l’industrie de la parfumerie. Mais à terme, nous pourrions parfaitement appliquer cette solution à d’autres domaines des déchets« , estime José Gonzalez Aguilar.
BE France numéro 210 (26/05/2008) – ADIT / ADIT http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/54769.htm
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