La loi Grenelle ne sera probablement pas adoptée avant l’automne. La saturation du calendrier parlementaire ralenti le parcours déjà compliqué de la loi. Les réactions varient mais la plupart des acteurs déplorent ce contretemps.
La loi Grenelle est sensée graver dans le marbre un certain nombre des 273 engagements pris lors du Grenelle de l’environnement. Pourtant aucune date officielle n’a été définie, alors que le 20 mai à Orléans, Nicolas Sarkozy demandait que l’adoption définitive intervienne pour le 1er anniversaire du Grenelle, c’est-à-dire avant novembre.
Comme le fait remarquer Yannick Jadot, directeur des campagnes de Greenpeace France, « la loi n’est toujours pas inscrite au calendrier parlementaire. On est dans le flou le plus complet ». Le ministère espère toujours une adoption avant les vacances du parlement.
Réactions globalement négatives
Les associations de défense de l’environnement sont d’autant plus déçues que la loi aurait déjà du adoptée. Même le responsable du développement durable du MEDEF, Jean-Pierre Clamadieu exprime « un petit regret », il « ne voudrait pas perdre le rythme, il faut que la dynamique se poursuive ».
Le 28 mai 2008, l’assemblée du Conseil économique et social a adopté son avis globalement favorable sur le projet de loi du Grenelle de l’environnement, le groupe de la CGT y précise que « ce projet de loi Grenelle 1 reste très flou sur les mesures concrètes ». D’autres participant comme Hubert Reeves ou Sébastien Genest pour France Nature Environnement (FNE) craignent l’impact négatif auprès du public de ce retard.
Manque de cohérence… et d’argent
En novembre dernier déjà au Sénat, Dominique Voynet soulignait : « la cohérence : elle n’est pas au rendez-vous ! Les moyens budgétaires : ils sont inexistants ! » Ses prédictions semblent malheureusement se confirmer.
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