Le Crédit suisse- First Boston, géant bancaire helvético-américain, qui par l’intermédiaire de fonds d’investiossement détient le contrôle du conseil d’administration d’Europlasma, tente de révoquer Didier Pineau, le PDG-fondateur du groupe ainsi que deux autres cadres dirigeants.
« Sud-Ouest » rappelle aujourd’hui qu’Europlasma est une société bordelaise spécialisée dans les technologies de la torche à plasma, permettant notamment de rendre inoffensifs certains déchets toxiques. L’activité industrielle française d’Europlasma est essentiellement basée à Morcenx qui accueille une importante unité de traitement de déchets amiantés. Par ailleurs, le groupe tente de développer la production d’électricité issue de déchets végétaux préalablement traités par sa torche à plasma.
Cette volonté de diversification s’est accompagné de l’entrée dans le capital du groupe du Credit Suisse, qui bien que ne détenant que 12% a réussi à obtenir trois des cinq postes du conseil d’administration. Et c’est bien là le problème. A l’issue d’un conseil qui se serait tenu au Etats-Unis en l’absence de l’actuel PDG, le Crédit Suisse aurait demandé à Didier pineau de convoquer un nouveau conseil d’administration ayant pour objet sa révocation ainsi que celle de deux cadres du groupe, André-Jean Goimard et Jean-Claude Rebischung.
Première victoire juridique
Didier Pineau conteste la validité de ce « pseudo » conseil américain et son avocat dénonce une opération « polluée d’irrégularités graves« . Il s’est donc tourné vers le greffe du tribunal de commerce de Mont-de-Marsan, lui demandant de ne pas enregistrer les modifications décidées au cours de ce conseil. Le greffier a fait droit à cette requête et Didier pineau remporte alors une première manche juridique dans cette affaire. Même si les dirigeants helvético-américains semblent bien décidé à prendre le pouvoir au sein de l’entrerprise française.
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