Les habitants des quartiers riverains de la Société de Peinture Pièces Plastiques (SPPP) dans la zone artisanale Saint-Berthevin, à Laval en Mayenne, sont régulièrement indisposés par les odeurs dégagées par le site. France Nature Environnement a alors déposer une plainte contre la société en question pour non respect des normes.
SPPP utilise des solvants pour la peinture destinée à l’automobile de luxe ou au matériel agricole.Les riverains de cette société vivent avec un problème d’odeurs depuis maintenant plusieurs années. « Ouest-France » qui révèle cette affaire précise que la première pétition remonte à 1991, et qu’en 2002, un arrêté préfectoral imposait à la société de réaliser « des travaux afin de réduire ses émissions de composés organiques volatiles dans l’air, à l’origine de ces odeurs« .
Or, pour Raymond Leost, l’avocat de France Nature Environnement, « rien n’a bougé« . »Au contraire. Au lieu de réduire leurs émissions, SPPP les augmentent. En 2002, ils ont rejeté 110 tonnes. En 2006, ils étaient à 202 tonnes. C’est inadmissible! » C’est une des raisons qui a poussé l’association de protection et de défense de l’environnement de s’emparer de cette affaire, et de déposer une plainte devant le tribunal de Laval. « Pour l’instant, nous attaquons au civil. Si rien n’est fait, nous attaquerons au pénal » précise l’association au quotidien « Ouest-France ».
Mise en demeure
Yves Chauvin, le président de l’association Cardamine qui s’occupe du dossier à Saint-Berthevin, précise néanmoins qu’il n’est pas question « d’aller sur le terrain de la santé. Peut-être qu’un jour le lien sera fait mais pour l’instant ce n’est pas le cas. En revanche, en matière environnementale, les textes sont très clairs et ils ne sont pas appliqués« .
Pour l’heure, l’intervention d’une asssociation d’envergure nationale comme FNE a peut-être portée ses fruits puisque l’entreprise SPPPP devrait recevoir un arrêté de mise en demeure de la préfecture lui rappelant les normes à respecter et ce, dans un délai défini. Selon Ludovic Guillaume, secrétaire général de la préfecture, « au-delà, l’entreprise est susceptible d’encourir des sanctions administratives. Il n’y a pas d’acharnement contre SPPP. Elle fait partie du dernier wagon des entreprises qui doivent se mettre aux normes. »
Interrogée par « Ouest-France », l’entreprise SPPP n’a pas souhaité répondre aux questions du journaliste sur ce sujet.
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