Avis de tempête sur Météo-France

MeteoFrance.jpgPour la deuxième fois en trois mois, les employés de Météo-France seront en grève demain. En cause, la fermeture d’environ 60 des 92 centres techniques départementaux dans une optique de réduction des coûts et de modernisation.

Pierre-Étienne Bisch, PDG de Météo-France, applique les recommandations du rapport de mars 2005 publié par la Cour des comptes. Ce rapport relevait plusieurs anomalies, notamment la nécessité d’une présence départementale systématique « loin d’être évidente » rendu obsolète par les progrès techniques et l’automatisation. Ce même rapport enfonçait le clou en rappelant que le service de météorologie britannique équivalent (MetOffice), employait deux fois moins de salariés.

Redéploiement

Historiquement financé par l’État, en 2005 l’établissement public n’a reçu que 55 % de son budget par l’État. Le reste vient des redevances aéronautiques (26,5 %) et surtout de la vente de services (18,5 %). C’est cette dernière activité que Pierre-Étienne Bisch souhaite développer, et compte redéployé le personnel « vers le conseil aux clients » et « l’aide à la prévision ».

Nuage dans le ciel de la météorologie, la concurrence s’intensifie avec Météo Consult et la Chaîne Météo, qui ont déjà conquis près de 10 % du marché des services notamment via l’Internet. Météo-France rénovera son site à l’automne qui ne représente actuellement que 8 % de son revenu. Pierre-Étienne Bisch le confirme dans une interview au Figaro, « nous entrons dans un monde beaucoup plus compétitif ».

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