Après 18 ans de procédures, la condamnation tombe finalement et avec les intérêts. Le juge président, John Kane, les deux entreprises sont condamnées à 726 millions de dollars de condamnation ainsi qu’à des amendes de 110,8 millions pour Dow et 89,4 millions pour Boeing.
Situé au nord-ouest de la ville de Denver, plus de 12 000 propriétaires de terrains proche d’une ancienne usine nucléaire avait lancé en janvier 1990 une class action civile. L’usine de Rocky Flats, dans le Colorado, fabriquant des éléments de missiles nucléaires, avait commis plusieurs manquements, notamment des produits radioactifs stockés en plein air et des traces de contamination radioactive de la nappe phréatique. Elle était dirigée par Dow Chemical de 1953 à 1975 puis par Rockwell jusqu’à 1989 date du début du démantèlement.
Implication floue de Boeing
En tant que successeur de Rockwell, Boeing devrait payer l’amende. Le juge Kane indique dans sa décision que « Boeing est l’héritier des intérêts de Rockwell et a indiqué au tribunal assumer tout jugement contre Rockwell dans cette affaire ». Mais Dan Beck, porte-parole de Boeing, explique à l’AFP que « lorsque Boeing a acquis les activités militaires et spatiales de Rockwell, en 1996, le contentieux lié au site de Rocky Flats a été repris par Rockwell Automation et Boeing a été exempté de toute responsabilité par Rockwell et le département à l’Energie ».
Avenir radieux
Les travaux de décontamination et de démantèlement, commencé en 1990 et terminé en 2005 se sont chiffrés à plusieurs milliards de dollars. En 2002, le site est devenu une réserve, la Rocky Flats National Wildlife Refuge. L’agence de protection de l’environnement (EPA) a certifié la dépollution complète des installations en juin 2007.
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