Les discussions continuent à la conférence de haut niveau sur la sécurité alimentaire mondiale de la FAO à Rome. Si tout le monde se met d’accord sur la nécessité de produire plus, les moyens restent flous. Les agrocarburants font aussi l’objet de critiques.
Selon Jacques Diouf, directeur général de la FAO, « la solution structurelle au problème de la sécurité alimentaire dans le monde c’est l’accroissement de la production et de la productivité dans les pays à faible revenu et à déficit vivrier ». Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies, donne des chiffres : la production alimentaire doit augmenter de 50% d’ici 2030. Pour atteindre cet objectif, Jacques Diouf a demandé lors de son discours 30 Md de dollars. Il a rappelé que l’obésité coûte 20 Md de dollars et les armements 1 200 Md, avant de remarquer que l’aide internationale est actuellement en baisse alors même qu’elle devrait augmenter.
Dissensions sur les bioénergies
Au-delà des conflits politiques, les bioénergies sont un sujet qui fâchent. Ban Ki-moon souhait « un plus grand degré de consensus international sur les biocarburants ». Soupçonné d’aggraver la crise actuelle, Luiz Ignacio Lula da Silva, deuxième producteur d’éthanol mondiale, répond qu’ils « n’étaient pas des bandits » et même qu’ils étaient « un outil important pour sortir les pays de l’insécurité alimentaire ». Ed Schafer, secrétaire américain à l’Agriculture, a été jusqu’à estimer qu’ils n’avaient pas un « impact important sur les prix ».
MM. Ban (ONU), Lamy (OMC) et Diouf (FAO) sont par contre unanimes sur la « distorsion » créée par les politiques économiques et plus particulièrement les subventions agricoles ou les limitations des exportations alimentaires.
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