Dans une interview accordée aux Echos, Jean-Louis Borloo parle de la crise actuelle, du Grenelle, et de solutions éventuelles. Il promet d’aller plus loin, notamment d’étendre le système du bonus-malus.

La crise semble partout : chez les pêcheurs, les agriculteurs, ou les taxis aussi sur énergie, les matières, que l’alimentation. Jean-Louis Borloo pense que « nous sommes à l’aube d’un véritable changement de société ». Des évolutions se mettent en place dans le domaine de l’énergie, les appels d’offres de production d’énergie renouvelable et le plan solaire sont en cours d’achèvement. Par contre, le secteur du transport pose problème. Les secteurs routiers et autoroutiers continuent à se développer au grand dam des associations écologistes alors que les prix des carburants s’envolent et que les chantiers ferroviaires patinent.

Système des bonus-malus

« Les ventes de modèles sobres ont augmenté de 45 % et les véhicules les plus gourmands ont baissé de 40 % ». Face au succès du système pour les véhicules, le ministre souhaite, dans le cadre de la loi de finances pour 2009, de mettre en place un système similaire sur les appareils électroniques. Il s’étonne aussi du fait qu’un « taxi n’a pas droit au bonus s’il achète une voiture verte ». Ces mesures serait le meilleur moyen « de s’orienter rapidement vers les appareils moins énergivores. »

Climat-Énergie

Alors que la suite du protocole de Kyoto à donner sera discutée décembre et que se tient à Aomori au Japon le G8 Énergie ce week-end, les négociations internationales s’annoncent difficiles. Comme Jean-Louis Borloo le rappelle, « les enjeux financiers sont énormes » et « pour les nouveaux entrants, dont l’économie est très carbonée, la question est très difficile ». La solution pourrait venir de l’Afrique, qui deviendrait « le premier continent à énergie renouvelable ». Aucun doute, « un bouleversement considérable qui est en cours ».