Depuis le début des années 1970, le mer Morte a perdu près d’un tiers de sa surface. Certains experts prétendent même qu’elle pourrait entièrement disparaitre au milieu de ce siècle. C’est pourquoi la Banque mondiale a décidé de soutenir un porjet de canal reliant la mer Rouge à la mer morte, projet qui sera également évoqué par Nicolas Sarkozy fin juin lors de son voyage en Israël.
Les études de faisabilité de ce grand projet, « Red Dead » sont donc sur le point de débuter. « Le Figaro » qui consacre un article à cette situation dramatique que connait la mer Morte précise que c’est un cabinet français, Coyne et Bellier qui pilotera ces études sur la faisabilité technique, économique et environnementale du projet, en relation avec le britannique ERM.
En plus du sauvetage de la mer Morte, ce projet qui réunit à la même table Israliens, Jordaniens et Palestiniens devrait également apporter une solution au problème crucial de l’eau dans la région. En effet, la croissance de la population et de ce fait des besoins en eau crée un déficit en eau potable dans cette zone. Ainsi, pour la seule Jordanie, le déficit annuel enregistré serait de 500 millions de m3.
« Montrer que quelque chose peut fonctionner entre nous »
De même, côté israélien, Uri Shani, responsable du service de l’eau du pays , confie au Figaro « nous avons terriblement besoin de ce projet« . Shaddad Attili, responsable de l’agence de l’eau palestinienne précise quant à lui que « ce serait le moyen de montrer que quelque chose peut fonctionner entre nous« .
Le projet en lui-même comporterait donc une première usine installée en bord de mer Rouge et pomperait l’eau. Ensuite, la construction d’un canal l’acheminerait vers lamer Morte. Enfin, la pente du canal entre les deux serait telle que l’eau bénéficierait d’assez de puissance pour faire fonctionner une centrale électrique et faire tourner une usine de dessalinisation. Deux tiers de l’eau devenue potable serait alors destinée à la Jordanie et le tiers restant aux Israléliens.
Mais tout cela fonctionnerait trop bien sans quelques obstacles et le plus souvent écologiques. Ainsi, certains craignent l’introduction d’eau de la mer Rouge en mer Morte; les matières organiques contenues dans l’eau de la première pouvant redonner de la vie dans le seconde.
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