Vendredi, un avion des douanes a pris en flagrant délit de dégazage un porte-container battant pavillon libérien. Le Splendid Harvest était suivi sur 100 kilomètres par une nappe d’hydrocarbures qui s’étalait dans le golfe de Gascogne.
Le 6 juin vers 10h, à 315 km au sud-ouest de la pointe de Penmarc’h dans le sud-Finistère, un avion des gardes-côtes de Nantes repère le dégazage lors d’une mission courante de surveillance. Selon un communiqué de presse de la préfecture maritime atlantique, le procureur de Brest a donc reçu un procès-verbal à l’encontre du capitaine.
L’origine de la pollution se trouvant dans les eaux espagnoles, c’est donc la justice espagnole qui va prendre en charge les suites de cette affaire. En attendant, le navire a continué sa route jusqu’à Gdansk en Pologne.
Une faille dans le système
Selon Jacques Mangold, directeur de Vigipol, syndicat mixte de protection du littoral breton, réunissant une centaine de communes, « On constate un glissement des pollutions volontaires vers le sud de l’Europe, là où la surveillance est moins forte, et où la justice mène une lutte moins visible qu’en France, même si la législation contre les pollueurs est européenne ».
Faille de taille : la coopération entre les états membres n’est pas facile, ni facilitée. La porte-parole de la préfecture maritime précise qu’« il n’y a donc pas de risques de pollution sur le littoral en raison de l’éloignement de la nappe d’hydrocarbures. »
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