Le sable bitumineux, l’or noir mais sale du Canada

Sables_bitumeux.JPGConsidérée par certains comme une nouvelle source importante de pétrole, l’exploitation des sables bitumineux est dénoncée par les associations écologistes. Les impacts sur l’environnement sont importants et les surfaces touchées se comptent souvent en milliers de kilomètres carrés.

Les sables bitumineux sont un mélange contenant environ 10 % de bitume et 85 % de sable et d’argile situé à quelques centaines de mètres de profondeur, ce qui est faible par rapport aux hydrocarbures conventionnels. Après extraction, ce bitume peut devenir un pétrole brut de synthèse. Dans le monde, les deux principaux gisements se trouvent dans la province de l’Alberta au Canada et la « ceinture de l’Orénoque » au Venezuela.

Lorsque les cours du pétrole étaient bas, les sables bitumineux, dont l’extraction puis la transformation sont coûteuses, n’intéressaient personne. Mais depuis la flambée du baril de brut, le site d’Athabasca dans la province de l’Alberta se transforme en cratère à ciel ouvert.

5 fois plus de GES

Malgré les 25 millions de dollars investi par le gouvernement de l’Alberta dans une campagne de défense de la gestion des sables bitumineux, les protestions écologistes continuent. Pour extraire les sables, les industries rasent la forêt boréale habitat d’une faune déjà fragile comme le caribou. Pire, la production de pétrole à partir des sables bitumineux nécessite d’importantes quantités d’eau et d’énergie.

Les bassins de décantation des eaux industriels recouvrent une surface de plus de 50 km2 et 500 canards y sont morts en mai. Au final, elle génère jusqu’à cinq fois plus de gaz à effet de serre (GES) que la production de pétrole conventionnelle.

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