Dans le cadre du projet d’implantation à Plouray, en Bretagne, par GDE, d’un centre de stockage et/ou de tri des déchets industriels, la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) a exprimé son inquiétude auprès du maire de Plouray, par ailleurs vice-président du conseil général.
Principal sujet d’inquiétude manifesté par la FDSEA, les acquisitions par Guy Dauphin Environnement, GDE de terres à vocation agricole pour implanter son site. Ces acquisitions devraient représenter 10% de la perte annuelle de foncier enregistrée par le département. Or, une Charte signée entre le préfet, le Conseil général et l’Association des maires de France, avait établie comme une priorité la protection du foncier agricole dans le Centre-Bretagne. Par ailleurs, la FDSEA précise dans « Le Télégramme » que « les prix d’achat des terres par GDE, au-delà du prix du marché, risquent d’impacter fortement les transactions à venir, au risque de déstabliser l’activité agricole« .
Dans son courrier, la fédération agricole demande également des précisions sur les « la nature de l’activité, la nature des produits entrant dans le site, les modalités de leur stockage et de leur traitement, l’engagement à ne pas modifier ces produits à l’avenir et d’une mise à sa connaissance d’un site actuel qui supporte la même activité, pour en apprécier la réalité« .
Quelles conséquences écologiques ?
Enfin, les producteurs bretons s’inquiètent « des conséquences écologiques et économiques du projet, compte tenu d’autres incidents sur d’autres sites. Nous tenons à rappeler les conséquences de la découverte de contamination de fourrages par de la dioxine dans le secteur de Redon et des problèmes liés à la gestion du préjudice et de l’indemnisation. Autour du site, qui jouxte l’Ellé, cours d’eau de référence pour la directive sur l’eau, de nombreuses exploitations laitières ont réalisé des investissements importants pour se mettre aux normes, d’autres se sont engagées en production biologique. Quelles seront les conséquences du projet de GDE sur leurs activités ?« , précise-t-ils dans « le Télégramme ».
La Fédération se montre donc « extrêmement réservée sur ce projet au regard des risques encourus sur l’activité agricole. C’est pourquoi, nous jugeons nécessaire d’obtenir rapidement des explications probantes à nos questions« .
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