Directeur général de BP, Tony Hayward ne croit pas à la perspective d’une pénurie d’hydrocarbures alors que la production pétrolière mondiale a pourtant baissé de 0,2 %. Cette baisse est la première depuis 5 ans.
Cette croyance n’est pas infondée puisque selon ce docteur en géologie les raisons de cette baisse ne seraient pas « géologiques mais politiques ». Il ne remet donc plus en cause l’avènement du pic de Hubbert que son principe. Il va même plus loin et déclare que la flambée des prix à des effets positifs puisque elle incite à réduire la consommation. Il adresse surtout un avertissement à mettre en place des politiques efficaces. Les pays de l’OPEP et la Russie sont particulièrement visé dans leur politique de limitation de la production.
Greenwashing ?
Suite à la modification de son logo et son slogan en 2000, BP a subi des accusations de greenwashing ou blanchiment environnemental. Dans ce contexte, la présentation à Saint James Square du rapport annuel de BP sur l’énergie mondiale prend un autre aspect. Même s’il parle d’investir dans les énergies renouvelables, Tony Haward espère exploiter encore longtemps les énergies fossiles. Christof Rühl, chargé des études économiques de BP, estime que « les réserves pétrolières représentent quarante-deux ans de production au rythme actuel, celles de gaz naturel soixante ans et le charbon cent trente-trois ans ».
Commentaires récents