Le gouvernement annonçait la semaine dernière la prolongation jusqu’en 2010 du tarif réglementé transitoire d’ajustement au marché (Tartam). Néanmoins, étant données les conditions de marché actuelles, ce dispositif pourrait s’avérer compliqué.
Selon « Les Echos » qui consacrent aujourd’hui un article au sujet, les concurrents d’EDF considèrent qu’ils n’ont plus avantage à proposer à leurs clients ce « tarif de retour », qui consiste à proposé un prix plafonné à mi-chemin entre les tarifs réglementés et le prix de marché.
Depuis la fin 2006, le Tartam s’adresse aux entreprises qui ont fait le choix de basculer vers la concurrence en espérant réduire leur facture, mais qui ont au contraire subi la flambée des prix de plein fouet. Ne pouvant pas revenir au tarif réglementé, le gouvernement leur a proposé un tarif transitoire plafonné. Et la charge financière de ce « tarif de retour » est supportée non pas par les sociétés qui commercialisent le courant mais par celles qui la produisent, à savoir, EDF et Suez. Pour prendre un exemple concret, Poweo par exemple, propose à des entreprises clients le Tartam et facturent ensuite le manque à gagner à EDF ou Suez.
Si ce système convenait à tout le monde jusqu’à présent, la flambée des prix du pétrole et ses répercussions ont fait grimpé le prix de gros de l’électricité de 30%. Cette nouvelle situation fait que le mécanisme en vigueur actuellement ne suffit plus à compenser les coûts d’approvisionnement des concurrents d’EDF, les prix de gros se rapprochant du prix de compensation prévu par la loi, voire le dépasser. Ainsi, un contrat au prix Tartam fait perdre de l’argent à tout autre fournisseur qu’EDF.
Pour rappel, ce sont actuellement 64% de la consommation des sites professionels ayant basculé dans le marché qui bénéficient de ce tarif plafonné.
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