Le 5 juin, le navire « Doris T » quittait le port d’Honfleur avec 1 900 tonnes de broyats de pneus usagés à son bord. Le 12 au matin, cette cargaison était déchargée sur le port marocain de Jorf Lasfar pour le compte du cimentier suisse Holcim, dont l’une des cimenteries vient d’être construite à Settat.
Ce transport a marqué une étape symbolique pour Aliapur, la filière française de collecte et de valorisation des pneus usagés, puisqu’il s’agissait du 100e navire affrété depuis les débuts de l’activité à l’export de la filière en août 2004. Toutes destinations et tous clients confondus, près de 220 000 tonnes ont été ainsi exportées par bateau en 4 ans.
En 2007, la France étant toujours en sous-capacité de valorisation des pneus usagés, le recours à l’export a permis de valoriser plus de 80 000 tonnes de pneus, tout en répondant scrupuleusement aux obligations attachées à la Convention de Bâle lorsqu’il s’agissait de pays tiers. De même, ces exportations répondent aux besoins en produits de substitution de certains pays dont la collecte nationale n’est pas suffisante.
Les cimentiers, grands consommateurs de broyats
Gros consommateurs, les cimentiers s’intéressent depuis longtemps aux vertus des broyats : certes, ceux-ci ont un pouvoir calorifique légèrement inférieur à celui du coke de pétrole (généralement utilisé dans les fours de cimenteries), mais ils séduisent par une plus faible teneur en souffre. Surtout, l’utilisation de pneus usagés comme combustible de substitution permet d’économiser partiellement des énergies fossiles de plus en plus coûteuses.
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