Imaginée dans les années 70, en fonctionnement de 1983 à 1986, on parlait de la détruire en 2003, la centrale solaire Thémis a repris du service depuis octobre 2007. Des projets de recherche sont aussi en cours sur le solaire thermique par concentration. Le four solaire d’Odeillo à Font-Romeu est lui aussi réhabilité.
La technologie est simple et identique depuis bientôt 40 ans : des miroirs plans mobiles (nommé héliostat) répartis dans une grande surface réfléchissent l’énergie lumineuse en un point. Cette concentration permet d’atteindre des très hautes températures de l’ordre de plusieurs milliers de degrés. Cela permet de chauffer un liquide qui en se vaporisant, entraine une turbine et produit de l’électricité.
En 1986, après trois ans de production électrique, la centrale pyrénéenne a été arrêté pour un problème de rentabilité. À l’époque les deux premiers chocs pétroliers étaient passés et la technique encore balbutiante, maintenant que l’on est en plein troisième choc pétrolier et que la technique s’est améliorée, la centrale devient rentable.
1,4 MW
Le laboratoire PROMES Procédés, Matériaux et Énergie Solaire du CNRS s’occupe de la réhabilitation des sites de Thémis et Odeillo, soutenu par EDF. À Odeillo, le four à double réflexion et ses 63 héliostats ont été remis en état. « Il a surtout fallu réactiver les outils informatiques qui pilotent l’installation », se rappelle Gilles Flamant, le directeur de Promes. À 5 kilomètres à l’ouest, les 200 héliostats attend le lancement effectif du projet « Pegase ». « Nous cherchons à améliorer le rendement de la conversion de l’énergie solaire en électricité, qui ne dépasse pas les 20-25 % actuellement. Nous visons ici une efficacité de 35 % », explique Gilles Flamant. Le but est d’atteindre 1,4 MW.
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