Suite à la publication dimanche dans le JDD de l’appel à la prudence dans l’utilisation des portables par un groupe de vingt scientifiques, l’Académie de médecine a qualifié l’action de « démagogie ». Selon elle, on ne peut inquiéter l’opinion sans se fonder sur des faits.
En l’absence de conclusions scientifiques définitives sur les effets des portables sur la santé humaine, ou leur dangerosité, des scientifiques, la plupart cancérologues, avaient défendu le principe de précaution et appeler à la prudence dans l’utilisation des téléphones portables.
Or, selon l’Académie de médecine, « il ne peut y avoir de médecine moderne que fondée sur des faits« , ajoutant que « les risques potentiels des téléphones portables ont fait l’objet de nombreuses études« , mais apportent « peu d’informations« . De plus, pour le professeur André Aurengo, de l’Académie, certaines de ces études épidémiologiques présentent des « erreurs méthodologiques extrêmement graves, qui font que quels que soient les résultats, leur crédibilité n’est pas très forte« .
Pas d’alarmisme inutile
Une étude en cours, l’étude Interphone, fait quant à elle apparaitre des résultats plutôt rassurants, les auteurs ne faisant que « suggérer la possibilité d’un risque pour des utilisations de 10 ans ou plus« . Par ailleurs, l’Académie considère que « le principe de précaution ne saurait se transformer en machine alarmiste, surtout quand plusieurs milliards de portables sont utilisés dans le monde sans conséquence sanitaires apparentes depuis 15 ans« .
« Quand il n’y a rien dans le dossier, c’est une démarche profondément choquante de venir affoler les gens » poursuit le professeur Aurengo, interrogé par l’AFP. « On ne peut pas fonder une politique de prévention et de précaution sanitaire uniquement sur des fantasmes« , conclut-il.
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