Selon le rapport de la commission des comptes de l’environnement que s’est procuré « Les Échos », seuls 36,2 milliards d’euros en 2006 ont été dépensés pour la protection de l’environnement en France. Cela représente une augmentation de 4,2 %, soit plus que l’inflation mais moins que la même augmentation de 2005. Ce rapport montre surtout un décalage entre la volonté écologique et le suivi économique.
Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’État à l’Écologie, conteste la vision de ce rapport, trop axé sur les filières historiques : l’eau et les déchets. Elle remarque surtout l’absence de prise en compte des « investissements dans les nouvelles technologies, telles que la géothermie profonde, la biomasse, les efforts réalisés pour économiser l’énergie dans le secteur du logement », « ces investissements permettent de réduire les émissions de CO2 et donc de lutter directement contre le changement climatique ».
Décalage important
La décomposition secteur par secteur montre que la gestion des eaux usées représente un tiers des dépenses avec une progression plus faible que les années précédentes mais qui devrait fortement augmenter avec les nombreuses mises aux normes à venir. Les déchets représentent un peu moins d’un tiers du budget. Il ne reste donc qu’un tiers pour tout le reste : propreté urbaine, déchets radioactifs, air, bruit, et biodiversité. Seuls 1,5 Md d’euros y ont été consacrés soit 4 % alors que c’était une des priorités du ministère pour 2010.
Selon une estimation jeudi du ministre du Budget, Éric Woerth, le système de bonus-malus automobile coûterait environ 200 millions d’euros à l’État cette année. Les bonnes nouvelles pour l’environnement ne le sont pas toujours pour le budget de l’État.
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