Avec l’abandon du projet d’incinérateur à Clermond-Ferrand suite au rejet de la demande d’exploitation par le préfet du Puy-de-Dôme mercredi, la société Vernea qui devait exploiter l’incinérateur évaluerait le montant du préjudice à l’équivalent de 18 mois de traitement des déchets du département si l’incinérateur était en exploitation.
La société Vernea choisie pour construire et exploiter l’incinérateur de Clermond-Ferrand affirme que le montant des études réalisées pour l’autorisation d’exploiter et le process avoisinerait les 20 millions d’euros. Le député Jean Michel, confie dans le quotidien « La Montagne » que « Vernea et le Valtom (en charge de l’application du schéma départemental d’élimination des déchets ménagers et assimilés – NDLR) sont en droit de se retourner contre l’Etat pour demander la réparation du préjudice subi ». Il précise de surcroit que son cabinet d’avocat est à disposition du Valtom.
Il ajoute que « l’irresponsabilité a des limites » et plaide pour que « le coût soit supporté à moitié par les ministères de l’Environnement et de l’Immigration. ce ne serait que justice« . Selon le quotidien, une éventuelle indemnisation du préjudice subi par Vernea et le Valtom représenterait 1/8e de l’investissement soient 160 millions d’euros et 18 mois d’exploitation de l’incinérateur s’il était en service.
Une première
En revanche, du côté des opposants à ce projet, la satisfaction est de rigueur. Ainsi, pour certains, ce refus est le résultat du long combat mené par les habitants et associations. C’est également la première fois qu’en France un tel projet n’aboutit pas « sous la pression d’un collectif de médecins, d’associations et de politiques engagés« .
Quant à l’UFC-Que-Choisir, elle « s’interroge sur l’utilité du Valtom qui a mis toute son énergie et son budget au service du seul projet de l’incinération. Pour plus de transparence, nous demandons la publication des comptes« .
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