De qualité comparable à l’eau en bouteille, l’eau du robinet est moins chère et génère moins de déchets. Malgré des a priori encore forts, les américains se mettent à l’eau du robinet.
Selon le Temps, les « Américains ont déclaré la guerre à l’eau en bouteille ». Aux États-Unis, la consommation de l’eau en bouteille connaît une très forte progression, déjà plus vendue que le lait ou la bière et bientôt les sodas. De 19 l/an en 1980, la consommation est passée à 114 ! Le volume de déchets a évidemment augmenté proportionnellement.
Sous l’impulsion de lobbies écologistes, plusieurs villes et organisations ont donc décidé de boycotter l’eau en bouteille. Les compagnies d’eaux minérales ripostent et vantent encore les qualités de leur produit, en précisant qu’ils ont « réduit le poids des emballages de 40% ces dix dernières années ».
500 000 dollars économisés
Ainsi, les employés de la ville de San Francisco ont arrêté l’eau en bouteille. Une porte-parole de la mairie de la ville déclare que « le calcul a été simple, 500 000 dollars économisés par année ». Dépense aberrante quand on sait que l’eau de la ville est l’une des plus réputées du pays.
Selon la mairie, « plus d’un milliard de bouteilles en plastique finissent dans les décharges de Californie chaque année, mettant 1000 ans à se décomposer et dégageant des additifs toxiques dans les nappes phréatiques. Tous ces déchets et cette pollution sont générés par un produit dont la qualité, selon des critères objectifs, est souvent inférieure à celle de l’eau municipale. »
Et en France ?
Selon une étude de 2004 effectuée par le centre d’information de l’eau, 62 % des français déclarent boire de l’eau du robinet au moins une fois par semaine dont 56 % presque tous les jours. Rappelons que l’eau de la ville de Mulhouse a reçu en 2005 le label « eau de source » délivré par la préfecture et la direction départementale de l’action sanitaire et sociale (DDASS). Pour une fois, les États-Unis semblent nous montrer la voie.
Commentaires récents