A l’occasion d’une conférence de presse tenue lundi, GRTGaz, filiale de Gaz de France, gestionnaire du principal réseau de transport du gaz en France, indiquait que la modernisation du réseau gazier pourrait représenter un investissement total de 5 milliards d’euros sur les dix prochaines années.

Philippe Garnier, le directeur de la stratégie de GRTGaz indiquait lors de ce point presse qu’il « s’agit d’une hypothèse parce que ces investissements sont dépendants de la réalisation effective des projets de terminaux ou de gazoducs« , ainsi que des décisions des transporteurs frontaliers.

Avant d’avancer ces chiffres, GRTGaz a réalisé une étude prospective sur le développement du réseau sur les dix prochaines années. Dans le cadre de cette étude, GRTGaz s’est attachée à satisfaire les besoins des nouvelles capacités d’entrée du gaz naturel exprimés par le réseau, ce qui engendre un renforcement significatif de ce dernier.

Un réseau fiable et aux normes

GRTGaz souhaite également assurer la fiabilité du réseau ainsi que sa mise en conformité avec les nouvelles règlementations en matière de sécurité et ce pour environ 2 milliards d’euros. De même, l’entreprise souhaite remplir ses obligations de service public, ce qui représente un coût d’environ 450 millions d’euros.

GRTGaz prévoit également 500 millions d’euros pour la dépollution de son réseau et la réduction des émissions d’oxyde d’azote, 300 millions seront consacrés au raccordement du réseau aux nouvelles centrales à cycle combiné et 460 millions d’euros seront attribué au développement du réseau régional.

Tous ces investissements devraient renchérir le tarif moyen d’utilisation des gazoducs de 2,8% par an sur la période précise Jacques Laurelut, directeur général de GRTGaz. Le coût actuel du transport pour les fournisseurs représente 2 euros par mégawatt/h, sachant que 1 MWh vaut environ 30 euros pour les industriels.