Le « Canard Enchainé » publiait hier une information selon laquelle Veolia Environnement facturerait au Sedif (Syndicat des Eaux de Paris), présidé par Jacques Santini, secrétaire d’Etat à la fonction publique, 91 millions d’euros pour des services non justifiés. Cette information provient d’une étude de l’UFC-Que-Choisir, association qui avait déjà publié une enquête explosive sur le prix de l’eau en France.
L’association de consommateur UFC-Que-Choisir reconnait avoir adressé début juin une étude détaillée du contrat qui lie Veolia au Sedif aux 144 élus du syndicat. Elle avait néanmoins prévu de ne rendre cette étude publique qu’en octobre. Or, l’hebdomadaire satirique « le Canard Enchainé » a eu vent de l’information et révélait hier que Veolia facturait donc 91 millions d’euros de charges « parfaitement contestables » au Sedif.
Pour l’hebdomadaire qui donne des exemples concrets, le coût d’entretien du réseau qui devrait être facturé autour de 12 millions d’euros (selon un document du ministère de l’Ecologie) a dépassé les 75 millions. Par ailleurs, des frais similaires ont été facturés et par le Sedif et par Veolia. Or, ces doublons attendraient la somme de 18 millions d’euros. Enfin, 18 autres millions auraient pu être économiser sur la rémunération du groupe.
30% des charges « contestables »
Pour rappel, le Syndicat des eaux d’Ile-de-France (Sedif) regroupe 144 communes. Le Sedif représente le plus grand service public de l’eau en France. Il distribue chaque environ 1 million de m3 à 4 millions d’habitants. Pour l’UFC-Que-Choisir, 30% des charges facturées par le groupe Veolia au Sedif seraient « contestables ».
Interrogé, le groupe Veolia n’a pas souhaité faire de commentaire dans l’immédiat.
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