Philippe Meunier, député du Rhône a rendu hier à la commission de l’Assemblée nationale son rapport d’information sur les rejets de PCB dans le Rhône et autres cours d’eau de France. Ce rapport dénonce « l’immobilisme » et le « manque de réactivité » de l’État.
L’affaire du PCB ou polychlorobiphényle, dérivé chloré très toxique, commence à faire du bruit. WWF et d’autres associations avaient lancé l’alerte, et une étude de l’Association Santé Environnement Provence (Asep) avait confirmé la contamination. Tandis que la préfecture interdisait la pêche, l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) et l’Institut national de veille sanitaire (InVS) de leur côté, surveillent la situation et mène une étude épidémiologique.
Décontamination totale impossible
Le rapport de 90 pages formule 34 propositions mais « la décontamination totale n’est pas envisageable. Cela coûterait 10 milliards d’euros. Et plus, on soulève les sédiments, plus on diffuse la pollution ».
Toujours selon Philippe Meunier, « la réaction des pouvoirs publics a tardé […] Dès 1986, il y a eu une première alerte à la pollution. […] le problème majeur a été l’organisation administrative inadaptée ». La France avait déjà été condamnée par l’Europe pour avoir traine lors de la mise en ?uvre de la directive européenne de 1996 sur le décontamination des PCB.
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