Un an après la libéralisation des marchés de l’électricité et du gaz, les associations de consommateurs et le médiateur national de l’énergie déplorent les mauvaises pratiques qui se sont installées dans l’hexagone.
A l’occasion d’une conférence de presse organisée hier à Bercy, Denis Merville, le médiateur national de l’énergie, chargé d’informer les consommateurs sur leurs droits et de leur recommander des solutions aux litiges, s’est inquiété des dérives observées depuis le début de l’année sur le marché de l’électricité et du gaz.
« Les Echos » qui reviennent aujourd’hui sur cette conférence de presse reprennent les inquiétudes du médiateurs liées aux « ventes forcées, sans commande préalable » et dont le nombre ne cesse d’augmenter. Bruno Léchevin, le délégué général du médiateur précise dans le quotidien que « entre janvier et mai, un quasi-triplement de ce type de réclamations a pu être observé« .
53% des litiges liés à GDF
Et, contre toute attente, ces litiges ne sont pas le fait d’opérateurs alternatifs agressifs, mais 90% d’entre-eux proviennent de EDF et GDF. Le gazier français est particulièrement montré du doigt; concerné par 53% des litiges, il se serait livré ces derniers mois à des pratiques commerciales très « agressives ». Ces dernières auraient cependant porté leurs fruits puisque GDF revendique 250.000 contrats de fourniture d’électricité depuis janvier.
Beau joueur, GDF reconnait ses erreurs, admettant que ses commerciaux utilisaient une méthode légale mais controversée de vente. Lorsqu’un client contactait GDF pour obtenir des renseignements sur un prix ou une offre, un simple accord verbal en fin de discussion leur permettait de proposer un nouveau contrat. GDF avoue avoir stoppé cette pratique et conclut désormais ses contrats par écrit, en double exemplaires.
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