Un rapport présenté par l’ONG Transparency International fait apparaitre que le manque d’argent n’est pas l’unique raison pour laquelle l’assainissement est insuffisant dans le monde. Ce rapport intitulé « corruption dans le monde de l’eau » dénonce le manque de gouvernance efficace, le détournement de fonds publics et l’absence de transparence des appels d’offres.
Avec comme point de départ le constat qu’un milliard d’être humains ne disposent pas d’un accès garanti à l’eau, l’association Transparency International a choisi de mettre l’accent sur un secteur très convoité puisque brassant près de 210 milliards de dollars rien que pour l’Europe de l’ouest, l’Amérique du nord et la Japon. Ce rapport intitulé « corruption dans le monde de l’eau » dénonce donc l’impact de la corruption dans le domaine de l’eau et au-delà, sur l’environnement en général.
Selon ce rapport, la corruption représenterait 25% des volumes des contrats conclus dans le secteur de l’irrigation. Elle augmenterait ainsi de 30% le prix de la relation d’un foyer à un réseau d’eau courante. Ses effets sont bien évidemment amplifié pour les populations les plus pauvres , comme par exemple au Salvador, au Nicaragua ou en Jamaïque, population qui consacre 10% de son budget pour avoir accès à de l’eau potable.
Quelques exemples concrets
Parmi les exemples concrets donnés dans ce rapport celui du Malawi dont la cartographie des nouveaux points de collecte d’eau fait apparaitre que ces points sont construit dans des zones déjà suffisamment couvertes. Les emplacements ont selon toute vraisemblance été choisis en fonction des affiliations politiques. De même, s’agissant des subventions, la plupart ne sont pas accordées là où elles devraient l’être. Au Mexique par exemple, 20% des exploitations agricoles les plus importantes du pays récupèrent 70% des subventions pour l’irrigation.
Au delà de ses impacts sur l’eau, cette corruption a également un impact direct sur l’environnement. Par exemple, en Chine, la corruption à l’origine d’une mauvaise application de certaines réglementations de protection de l’environnement entraine la pollution de 90% des nappes phréatiques des villes.
> Pour en savoir + : Le rapport « La corruption dans le monde de l’eau »
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