Depuis vendredi dernier, les activistes anti-nucléaire de Greenpeace bloquent la cimenterie Calcia de Ranville dans le Calvados, site qui produit la totalité du ciment utilisé pour la fabrication du béton sur le chantier de l’EPR de Flamanville. Cette action fait suite à celle du blocage des carrières alimentant Flamanville en sable et graviers.
Yannick Rousselet, chargé de campagne énergie de Greenpeace France explique cette action sur le site de l’organisation. « Depuis vendredi dernier, le chantier de Flamanville n’est plus alimenté en ciment et la centrale à béton ne tourne plus. La coulée de béton, qui était initialement prévue en début de semaine dernière et qui avait été repoussée à aujourd’hui suite à la première phase de notre action, n’aura donc pas lieu. En ayant bloqué durant trois jours les carrières de Montebourg, Lieusaint et Doville, et en restant désormais enchaînés au portail de Calcia, nous empêchons la reprise du chantier de l’EPR« .
Une décision en attente
Mais les choses risquent d’évoluer étant donné qu’hier matin, Greenpeace était convoqué au tribunal de grande instance de Caen suite à une procédure de référé déposé par la cimenterie Calcia. Le délibéré est attendu dans la matinée. Les militants avaient déjà dû évacuer les sites occupés des carrières de Lieusaint et Montebourg sur décision du tribunal de Coutances, ordonnant l’évacuation sous astreinte de 30.000 euros et 3000 euros de dommages et intérêts.
Poursuite de l’action
En dépit de cette procédure, Yannick Rousselet poursuit, « nous poursuivons note action de blocage car il n’est pas question de préjuger de la décision du juge. De plus, à la veille de la présidence française de l’Union européenne, dénoncer les mauvais choix énergétiques de la France et l’appeler à engager une politique d’efficacité énergétique ambitieuse, est essentiel. Nous tenons donc à garder toutes les options ouvertes. La question de rester au-delà de demain se pose très sérieusement et nos militants sont toujours aussi déterminés. »
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