Selon une étude révélée hier, en cas de paiement des quotas d’émissions de gaz à effet de serre, comme proposé par Bruxelles, les industriels français de la chimie devraient alors faire face à un surcoût d’un milliard d’euros par an.
La commission européenne avait présenté en janvier dernier un plan visant à faire payer les droits d’émissions accordés aujourd’hui gratuitement à 12.000 entreprises européennes à partir de 2013, à travers un système d’enchères.
La mesure qui pourrait rapporter 40 milliards d’euros par an engendrerait par ailleurs un surcoût annuel pour les groupes chimiques français d’1 à 1,1 milliards d’euros, selon une étude du cabinet A.T. Kearney. Un système d’allocation des quotas en fonction d’une « performance moyenne » du secteur prôné par les industriels, le surcoût se limiterait alors à une fourchette de 50 à 100 millions d’euros annuels.
Cette option jugée supportable par les industriels du secteur, permettrait de réduire les émissions de GES de 25% d’ici 2020 avec des investissements de 250 millions d’euros, sans « taxe supplémentaire ». Elle a été transmise par l’UIC à Luc Chatel, le secrétaire d’Etat à l’Industrie, mardi, au premier jour de la présidence française de l’Union.
L’UIC rappelle enfin que la chimie française a d’ores et déjà réduit de 45% ses émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2006.
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