Les acteurs français de la filière nucléaire estiment que la France a adopté une approche « durable » de son programme électronucléaire, avec recyclage des combustibles, traitement des déchets, limitation des risques de prolifération militaire.
Une étude de l’OCDE révèle que, « en fonction du rythme actuel de la consommation« , la planète ne dispose que d’un siècle de réserves d’uranium afin d’alimenter le parc nucléaire mondial de réacteurs. Consciente de ces limites, la France a mis en place depuis les années 80 un « cycle de combustible fermé« , avec notamment la gestion du combustible usé avec récupération des matériaux fissiles et valorisables, ainsi que le recyclage du plutonium et le conditionnement des déchets.
Les atouts du « cycle fermé »
Sur le site de Marcoule dans le Gard, le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) dispose de nombreux laboratoires destinés aux recherches sur ce « cycle fermé », et ce, afin d’optimiser le caractère « durable » du nucléaire. Ainsi, dans l’optique d’une économie des ressources, les chercheurs travaillent sur la séparation des déchets et aux meilleures techniques pour les réutiliser comme combustibles (MOX…).
Un réemploi optimise le rendement de la matière première et permet ainsi de diviser par 5 le volume des déchets issus de l’électronucléaire. Le plutonium utilisé par les réacteurs en service est donc entièrement recyclé et éliminé de la voie « déchets ». Enfin, pour les déchets ne pouvant être retraités, le CEA étudie à Marcoule leur gestion.
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