En plein Tour de France, la petite reine n’a jamais autant été aussi tendance. Avec la flambée des prix à la pompe, le vélo est plus que jamais le transport de l’avenir, surtout quand il bénéficie d’une assistance électrique. Pourtant les Français sont encore loin de se ruer sur ces vélos à la pédale douce.
Comment concilier économie d’énergie, réduction des émissions de gaz à effet de serre, éthique ? Avec le VAE, le Vélo à Assistance Electrique qui représente une alternative solide à la voiture, la moto et aux transports en commun. Encore faudrait-il que ce VAE arrive à s’imposer dans l’hexagone, ce qui est encore loin d’être le cas.
Le vélo à assistance électrique ou VAE est une bicyclette équipée d’un moteur électrique auxiliaire disposant d’une batterie rechargeable. Nés dans les années 30, ils ont véritablement percé depuis une petit dizaine d’années dans certains pays comme les Pays-Bas où il s’en est vendu 120.000 unités rien que l’an dernier.
Un vrai vélo… mais assisté
Contrairement aux cyclomoteurs ou aux trottinettes électriques en général sans pédales, la batterie du vélo à assistance électrique n’envoie son énergie au moteur que pour amplifier le mouvement du pédalier. Grâce à une assistance discrète et limitée ne dénaturant pas la fonction première du vélo, en stoppant l’aide au-dessus de 25 km/h, le VAE demeure donc une vraie bicyclette avec ses nombreux avantages : réglementation favorable, couloir réservé, etc.
Avec tous ses atouts, le VAE devrait avoir déjà inondé le marché français. Or, malgré un développement certain dans l’hexagone ces dernières années, les chiffres restent encore confidentiels. Il s’en est vendu seulement 10 000 en 2007 alors que les scooters 125 CC se vendent chaque année comme des petits pains au-dessus des 50 000 unités. Comment peut-on expliquer ce paradoxe ?
Si on pouvait expliquer ce marché atone par une offre encore mal adaptée, ce n’est désormais plus le cas avec des centaines de modèles attractifs et performants, comme ceux de Gitane ou de Matra. Avec un poids désormais très acceptable, la plupart du temps compris entre 20 et 30 kilos, les vélos à assistance électrique se vendent entre 500 et 2 000 euros selon les marques et les options, comme par exemple la recharge de la batterie au freinage ou en descente.
Autonomie de 20 à 100 km
Principal point noir, l’autonomie demeure très variable. Elle peut en effet varier entre 20 et 100 kilomètres selon les modèles, le poids du cycliste, le style de l’utilisateur et bien entendu le parcours. Sans oublier l’obligation de recharger la lourde batterie quasiment toutes les nuits et vous aurez quelques explications à ce marché encore endormi.
Pourtant ces quelques inconvénients n’expliquent pas à eux seuls le retard français. Sans doute, faut-il évoquer une communication encore trop discrète et des mentalités encore réticentes à ce nouveau mode de transport. Plus écolo que le bon vieux solex, le VAE a pourtant beaucoup d’atouts pour séduire les automobilistes lassés des bouchons et effrayés par les prix de l’essence, ou les usagers fatigués des transports en commun. L’année 2008 sera-t-elle l’an 1 du vélo électrique ?
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