La préfecture de Charente-maritimes a révélé deux cas de légionellose diagnostiqués au début du mois de juin dans un camping de Ayrté recelant des légionelles dans les blocs sanitaires.
Selon le communiqué de la préfecture, « deux cas de légionellose ont été diagnostiqués à la clinique Louis Pasteur à Esses les Nancy le 23 juin et un autre au centre hospitalier de Chartres le 3 juillet. Ces patients ont présenté des signes de pneumopathie et le diagnostic de légionellose a été biologiquement confirmé. Ces deux personnes de sexe masculin sont toujours hospitalisées« .
Alors que les deux patients ont séjourné dans un camping d’Ayrté une dizaine de jours avant l’apparition des signes cliniques, la préfecture ajoute que les contrôles effectués dans les blocs sanitaires de l’établissement « semblent suggérer une source de contamination commune au niveau du réseau d’eau chaude sanitaire des blocs du camping« .
Un délai inquiétant
Le plus inquiétant dans cette affaire, c’est qu’il a fallu attendre plusieurs semaines, que les personnes rentrent chez elles et manifestent les premiers symptômes pour que les autorités lancent des recherches. Un retard que la DDASS de Charente-Maritime a tenté d’expliquer. « Le contrôle de la légionellose en France est basé sur le principe de l’auto-surveillance« . Ainsi, « mis à part un contrôle annuel certifié et validé par un laboratoire, aucune réglementation n’oblige les responsables des collectivités à mener régulièrement des tests de vérification pour la légionellose« .
Selon Bernard Rostagno, responsable Santé et Environnement de la DDASS de Charente-Maritime, « il faut bien le reconnaître, le dispositif réglementaire est très léger, surtout si on le compare à celui qui encadre l’eau potable par exemple (…) Bien sûr, la surveillance des légionelles en France s’est nettement améliorée ces dernières années, et l’opinion publique est de plus en plus sensibilisée à ce risque. Mais les mécanismes de contrôle ne suivent pas« .
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