Stéphane Godbout, chercheur à l’Institut québécois de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA), fait du biocarburant à partir de lisier de porc. Un procédé simple permet de transformer cette ressource abondante en biocarburant.
Il existe d’important surplus de lisier de porc, en effet seule une petite quantité peut être épandue sous peine de pollution et d’eutrophisation. Grâce à des travaux récents de l’IRDA en partenariat avec plusieurs universités nord-américaines, ce déchet a aujourd’hui une nouvelle utilisation puisqu’une une fois transformé il devient du biocarburant.
Stéphane Godbout, docteur et ingénieur agronome travaillait au départ pour le Centre de développement du Porc du Québec (CDPQ). Mais « c’était essentiellement axé sur la production et la rentabilité de l’activité agricole. Mais le souci pour l’environnement était absent », il a donc rejoint l’IRDA en 2000.
Procédé simple
Le procédé est relativement simple, on sépare d’abord le liquide du solide par décantation et centrifugation. Le liquide est principalement composé d’eau et surtout sans phosphore donc relativement inoffensif. La partie solide est pyrolysée, c’est-à-dire chauffée sans oxygène. Ce chauffage produit un solide pouvant servir de charbon et un liquide huileux servant de biocarburant.
Après un mélange en faible quantité avec du diesel, il peut servir dans les moteurs à explosion classiques. Les recherches continuent pour améliorer encore le système et pouvoir convertir d’autres déchets agricoles.
> Pour en savoir + : Site de l’IRDA
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