En marge de l’Assemblée générale du collectif des faucheurs volontaires qui se déroulait lundi à Grigny dans le Rhône, José Bové, le leader des altermondialistes a annoncé le lancement d’un nouveau mouvement, les semeurs volontaires.
A l’occasion d’une conférence de presse, José Bové s’est expliqué. « Nous avons décidé de lancer le mouvement des semeurs volontaires, afin d’élargir notre action« , confiait-il avant d’ajouter que « l’objectif est de dénoncer toutes les formes de privatisation du vivant, en permettant des échanges gratuits de semences« .
« On va lancer un mouvement d’échanges gratuits et désobéir en plantant dans son champ, dans son potager ou sur son balcon des semences interdites« . Pour l’heure, seules les semences ayant obtenu un certificat sont référencées dans le catalogue des semences et autorisées à la vente. Elles sont pour la plupart commercialisées par les groupes et c’est justement ce que dénonce les semeurs volontaires.
La privatisation du vivant
Cette nouvelle orientation des altermondialistes ne remet nullement en cause les opérations de fauchage quand ils les jugent nécessaires. « Il ne s’agit pas d’un changement d’objectif. S’il y a besoin de faucher, nous continuerons à faucher« . José Bové dénonce la privatisation du vivant par les grandes firmes, « aujourd’hui d’autres firmes s’appuient sur les Certificats d’obtention végétale (COV) pour obliger les paysans et tous les gens qui font du jardinage à racheter tous les ans leurs semences (…) C’est un nouveau hold-up sur les paysans et sur les citoyens qui utilisent des semences« .
Alors que le 28 octobre prochain, la 15eme session du Comité international de bioéthique de l’Unesco se tiendra à Paris, José Bové appelle d’ores et déjà à un contre-sommet. « Nous appelons l’ensemble des organisations paysannes, de l’agriculture biologique et des mouvements environnementalistes à coordonner un contre-sommet pour la liberté des semences« .
Commentaires récents