Après l’annonce faite par le Mend, le plus important groupe rebelle du Nigeria, de la reprise des hostilités contre le pouvoir nigérian, les marchés pétroliers ont fortement réagi à la hausse, vendredi, en bondissant de plus de 4 dollars à New York à 147 dollars.
La fin du cessez-le-feu unilatéral menace l’Etat nigérian et les intérêts britanniques, torpillant ainsi le sommet sur le delta pétrolier du Niger annoncé depuis près d’un an par le pouvoir en place. Il y a quelques jours, Gordon Brown s’est dit prêt à apporter son aide au Nigeria pour « mettre fin à l’anarchie dans cette zone et atteindre les niveaux de production de pétrole dont le Nigeria est capable« .
Selon une dépêche AFP, le Mouvement d’émancipation du delta du Niger, qui affirme lutter pour une meilleure redistribution des revenus pétroliers en faveur des populations locales, « souhaite adresser une ferme mise en garde au 1er britannique Gordon Brown à la suite de déclarations offrant de fournir un soutien militaire au gouvernement illégal (du président) Umaru Yar’Adua pour opprimer davantage les populations misérables du delta du Niger« , la région pétrolière et gazière du sud du Nigeria.
Prises d’otage
Le Mend est impliqué dans de nombreuses attaques commandos contre les intérêts occidentaux du Nigéria. Bien armé, il pratique régulièrement des prises d’otage d’ingénieurs travaillant dans l’industrie pétrolière, contre rançons. Pas plus tard que vendredi dernier, un ou deux employés expatriés de la compagnie allemande de travaux publics Julius Berger ont été enlevés dans le delta du Niger, la zone pétrolière dans le sud du Nigeria.
Pour rappel, situé dans le golfe de Guinée, le Nigéria est le pays le plus peuplé du continent africain avec 140 millions d’habitants. Il est le 5e producteur de l’Opep avec une production d’un pétrole brut très pur, particulièrement apprécié par les raffineurs.
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