A la suite des mesures réalisées par la Socatri, filiale d’Areva, responsable de la fuite d’uranium survenue le 7 juillet dernier, la préfecture du Vaucluse a levé en partie les interdictions d’usage de l’eau autour des cours d’eau voisins.
L’ASN qui avait demandé la fermeture du centre de traitement du Tricastin de la Socatri a constaté lors d’une nouvelle visite de contrôle que toutes ses recommandations avaient été appliquées par la filiale d’Areva. Ainsi, la Socatri a procédé à la vidange du bac de rétention à l’origine de la fuite. Elle a également remisée la terre contaminée et nettoyé le réseaux d’eaux pluviales.
Néanmoins, selon un article du « Monde » en date d’hier, on aurait décelé la présence de teneurs en uranium plus élevées que la normale dans divers points de la nappe phréatique voisine du Tricastin. Cette présence est d’autant plus inexpliquée qu’en fonction de la vitesse de diffusion de l’uranium, ces concentrations n’auraient pas du être relevées.
Une pollution antérieure ?
Selon l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, l’IRSN, « ces valeurs ne peuvent être expliquées par le rejet accidentel« . Elles pourraient renvoyer à une précédente étude de l’IRSN, la direction départementale de l’action sanitaire et sociale et Areva, sur la nappe phréatique du Tricastin qui « avait mis en évidence des marquages à l’uranium en certains points, entre 10 et 15µg/l sans que l’on puisse préciser leur source » précise Didier Champion, le directeur de l’environnement à l’IRSN dans les colonnes du « Monde ».
De nouvelles analyses devraient être effectuées avant que la préfecture ne lève entièrement les prescriptions sur l’usage de l’eau.
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