La guerre pour le contrôle de TNK-BP se poursuit, sur fond de pressions politiques. Le groupe des quatre milliardaires russes qui détiennent déjà 50 % des actions du 3e pétrolier russe annoncent leur intention de racheter l’autre moitié du capital, actuellement détenu par BP.

Selon l’agence Reuters, le patron d’AAR, consortium qui regroupe les intérêts des puissants oligarques, aurait déclaré hier « Le problème fondamental, c’est que BP gère TNK-BP comme sa propre filiale, et non comme une coentreprise ». Ce bras de fer en Russie est particulièrement stratégique pour BP. En effet, cette coentreprise représente le quart des réserves pétrolières du groupe britannique et 20 % de sa production.

Parti pris dans ce conflit, Moscou rend la vie difficile aux salariés britanniques de TNK-BP. Symbole de cette pression actuelle des autorités russes sur BP, la compagnie pétrolière s’est vu obligée de fournir sous 10 jours une multitude de documents, notes et preuves diverses des déplacements et papiers administratifs de ces salariés, désormais plus en odeur de sainteté en Russie.