Le Haut comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire, HCTISN, s’est réuni hier en session extraordinaire pour notamment faire le point sur l’incident qui est survenu à la Socatri le 7 juillet 2008. Jean-Louis Borloo souligne dans un communiqué officiel la rapidité avec laquelle le Haut comité s’est réuni et a pu auditionner l’industriel, l’ASN, l’IRSN et l’autorité préfectoral ; il suit avec attention ses travaux dont les conclusions sont rendues publiques.
« J’ai décidé de saisir le Haut comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire sur les suites de l’incident à la SOCATRI. Dans une approche structurellement pluraliste, le Haut comité se penchera plus particulièrement sur le suivi de l’incident, notamment du point de vue local et, plus généralement, le suivi radio écologique de l’ensemble des sites nucléaires. Le HCTISN pourrait faire un état des lieux et faire des propositions dans ce domaine, notamment sur la manière dont les parties prenantes pourraient être mieux associées. » précise Jean-Louis Borloo.
Par ailleurs, le ministre rencontrera aujourd’hui Anne Lauvergeon, présidente du directoire d’Areva, pour lui demander de tirer les conclusions qui s’imposent.
Les rapports de l’ASN
Jean-Louis Borloo s’est par ailleurs tenu informé des rapports que l’ASN a produits à la suite des deux inspections qu’elle a conduit sur le site. L’ASN indique que les dernières mesures réalisées dans l’environnement semblent indiquer un retour à la normale pour la quasi-totalité des points surveillés dans les eaux superficielles et les eaux de nappe. Deux points de mesure des eaux de nappe qui ont montré ou qui montrent des valeurs plus élevées que la valeur guide préconisée par l’OMS pour les eaux destinées à la consommation humaine retiennent l’attention des experts.
Du déjà vu
Des singularités de ce type, déjà mises en évidence autour du site du Tricastin, ont donné lieu à une étude réalisée par l’IRSN. Cette étude a été présentée le 4 juillet dernier à la commission locale d’information du Tricastin, la CIGEET, qui a programmé une réunion publique en septembre prochain sur ce sujet. Le rapport a été rendu public sur le site de l’IRSN.
Le préfet du Vaucluse maintient les mesures de restrictions d’utilisation et de consommation de l’eau prises à la suite de l’incident. L’IRSN, l’ASN et le ministère de la santé étudient actuellement une levée partielle les restrictions. Pour la bande des 100 mètres autour de la Gaffière et du Lauzon, les restrictions ne pourront être levées que sur la base de plus amples mesures du plan de surveillance (végétaux, sédiments, poissons) et de l’installation de piézomètres par la Socatri sur les rives du Lauzon.
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