Alors qu’Anne Lauvergeon est attendue aujourd’hui sur le site du Tricastin, la direction d’Areva a reconnu hier que des erreurs et des dysfonctionnements internes avaient conduit à la fuite d’uranium de l’usine Socatri du Tricastin. Le groupe a aussitôt pris la décision de remplacer le directeur actuel de l’usine.
Dans un communiqué, le groupe reconnait donc qu’un « manque de coordination évident entre les équipes en charge des travaux et celles responsables de l’exploitation est à l’origine de l’incident« . De plus, Areva admet que « l’erreur de l’exploitant est aussi d’avoir attendu les résultats des mesures complémentaires pour prévenir les autorités,près de trois heures » après l’incident.
Fort de ses conclusions, le groupe a alors décidé de nommer un nouveau directeur pour l’usine Socatri du Tricastin, sans en dévoiler pour l’heure le nom. Ce nouveau directeur sera chargé de faire « une revue globale du fonctionnement de l’établissement et de sa sécurité » et de « conduire avec l’aide du groupe un retour d’expérience approfondie de l’évènement et sera chargé de la mise en oeuvre des conclusions« .
Causes exactes de l’incident
Quant aux causes exactes de l’incident, Areva explique que « cet incident est intervenu à l’occasion d’une vidange sur une installation de traitement des eaux, en aval de l’usine d’enrichissement et sans rapport avec les centrales nucléaires du site. Le rejet dans l’environnement résulte d’un défaut d’étanchéité d’une cuve de rétention. Ce rejet, involontaire n’a eu de conséquence ni sur la santé des personnels et des riverains, ni sur leur environnement« .
Enfin, le groupe annonce que « des mesures d’accompagnement vont être proposées aux Chambres d’Agriculture du Vaucluse et de la Drôme à destination des agriculteurs touchés par l’interdiction temporaire d’arrosage« .
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