Dans un entretien accordé au Journal du Dimanche, Anne Lauvergeon, la présidente d’Areva s’est déclarée très surprise de l’ampleur de l’émotion, ainsi que de la réaction médiatique suite à l’incident intervenu sur le site du Tricastin.

« Nous avons sous estimé l’amplitude de l’émotion. Nous avons également été surpris par la réaction médiatique » confiait-elle hier au quotidien. La présidente d’Areva qualifie dans cet entretien l’incident du Tricastin comme « une anomalie de niveau 1 (…) sans danger pour l’homme ou l’environnement (…). Ce type d’incident est toujours rendu public« .

Confusions

Anne Lauvergeon dénonce également des confusions faites autour de cette affaire. »On a annoncé une fuite d’uranium en montrant des photos de la centrale nucléaire« , laissant alors croire « à une fuite venant de celle-ci« , ce qui n’était pas le cas. Par ailleurs, « des gendarmes sont arrivés (…) avec des mégaphones pour faire sortir les baigneurs en leur demandant d’abandonner leurs affaires sur place » allant même jusqu’à conseiller à certains « d’aller à l’hôpital. Et, dans le même temps, l’ASN et Areva disaient qu’il n’y avait aucun impact. Comment ne pas créer une immense confusion? »

La présidente d’Areva a conclut que l’incident du Tricastin est désormais clos. Elle se veut également confiante et cherche à rassurer pour l’avenir. « L’industrie nucléaire est la plus surveillée au monde. Nous avons 120 contrôles de l’Autorité de sûreté nucléaire par an (…) Le système répond aux normes internationales les plus draconiennes« .