Suite à la découverte de la contamination de la nappe phréatique par de l’uranium sur le site du Tricastin, un habitant d’une commune voisine a déposé vendredi une plainte contre X pour pollution.
« J’ai envie de savoir ce qui se passe vraiment. J’ai l’impression que l’on ne nous a pas tout dit sur l’origine de cette contamination de l’eau« , explique Elisabeth Serinian, l’habitante de Bollène qui a déposé une plainte contre X à la gendarmerie, dans le « Parisien ». Elle ajoute que « si ce sont d’anciens déchets radioactifs de l’armée, enfouis dans une butte de terre depuis les années 1970, qui sont responsables de cette pollution, c’est encore pire. Cela voudrait dire que l’on nous a menti depuis trente ans« .
A Bollène où habite Elisabeth Serinian, une enseignante mère de deux enfants, il est toujours interdit de consommer l’eau potable de leur puits, directement relié à la nappe phréatique souillée à l’uranium.
La première d’une série ?
Cette action pourrait être la première d’une série. L’association des Riverains de la plaine, réfléchit elle aussi au dépôt d’une plainte. L’association se décidera après son entrevue avec les dirigeants de la Socatri cette semaine. Le taux d’uranium dans l’eau du robinet fait le yoyo et le médecin chef d’Areva Socatri réalise des analyses sur les habitants les plus concernés, leur conseillant pour l’heure de ne pas consommer l’eau du robinet.
Autres mécontents, les agriculteurs de la région qui ont interpelé Anne Lauvergeon pour un dédommagement des « exploitants dont le préjudice est considérable« . Les viticulteurs de la région ont d’ores et déjà entamé une démarche concernant l’AOC côtes du Tricastin qu’ils cherchent à renommer en raison de la connotation négative suggérée par le nom de Tricastin.
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