Le réseau « Sortir du nucléaire » dénonce une nouvelle fois la décontamination laissant à désirer des anciennes mines d’uranium auparavant exploitées en Bretagne.
Les militants du réseau « Sortir du nucléaire » ont organisé hier à Meslan dans le Finistère, sur le site des anciennes mines d’uranium de Rozglas, d’où était extrait jusqu’en 1976 par la Cogema de l’uranium destiné à la filière nucléaire, un rassemblement chargé de réaliser des mesures à l’aide d’un compteur Geiger.
« Le Télégramme » rapporte que ce compteur s’affole dès que l’on s’approche du site de l’ancienne carrière. Il afficherait même un chiffre dix fois supérieur à la normale sur le chemin de randonnée qui mène au site. Selon Chantal Cuisnier, une des responsables de l’association « Sortir du nucléaire Cornouaille », « ce chemin a été remblayé par les stériles de la mine« . Sur le site même, le taux enregistré atteint 20 fois le niveau de radioactivité naturelle.
Tout sauf une surprise
La démonstration réalisée hier par les membres de l’association n’est cependant pas une découverte. La Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité, Criirad avait déjà réalisé des mesures équivalentes. De même, en avril dernier, André Paris, géologue réputé, avait lui aussi réalisé des relevés sur les sites de Rozglas, mais aussi du Bonot et de Kerler, relevés confirmant la présence de contaminations radiologiques significatives en terme de doses.
« Sortir du nucléaire » par son action souhaite pointer une nouvelle fois une situation qu’il juge intolérable, d’autant plus que certains taux enregistrés le sont sur des chemins de randonnée. Les militants accusent Areva de négligence, sachant que l’entreprise avait déclaré en 2005, avoir mené une opération de décontamination.
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