Afin de satisfaire au déficit d’image provoqué par l’incident sur le site du Tricastin, l’appellation d’origine contrôlée (AOC) des vins des Côteaux du Tricastin pourrait changer de nom avant la récolte 2009.
Henri Bour, le président de l’appellation, interrogé par l’AFP explique que « ce n’est pas le risque de contamination qui nous inquiète, car en tant qu’AOC nous n’effectuons pas de pompage des nappes phréatiques et de plus, nous faisons totalement confiance aux exploitants pour respecter les consignes de sécurité« .
10 ans de réflexion
L’affaire n’est pas nouvelle et donc pas entièrement liée à l’incident du 8 juillet dernier. En effet, il y a déjà une dizaine d’années que l’AOC évoque de débaptiser son cru. » Nous avions déjà pris contact il y a quelques années directement avec Areva et surtout Eurodif afin qu’ils réfléchissent à l’idée de changer le nom du site nucléaire. Mais ils n’avaient pas compris notre démarche, ne voulant sans doute pas reconnaître que l’image du nucléaire n’était peut-être pas aussi parfaite que cela« .
« Nous allons réunir le conseil d’administration de l’AOC le 5 août et débattre de cette question, mais il me semble qu’il existe désormais une large adhésion pour que nous prenions les devants, par précaution pour l’image« , ajoute Henri Bour.
Le futur cru Coteaux du Tricastin pourrait éventuellement choisir le nom de Coteaux de Grignan, du nom du village de la Drôme où se trouve l’AOC.
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