Selon les chiffres de l’Ufip, l’Union française des industries pétrolières, les livraisons de carburant aux stations-service ont reculé de 10 % en juin dernier par rapport à juin 2007, les ventes baissant de 1,5 % sur les six premiers mois de l’année, sous l’impact de la flambée des prix à la pompe.
Le mois de juin pourrait être une date charnière dans l’histoire du marché pétrolier français. Après plusieurs mois de flambée des prix à la pompe, les automobilistes ont fortement réagi. La demande de carburant en France a en effet, baissé de 10 % en juin, comparé au même mois de 2007, selon des chiffres diffusées hier par l’Ufip, portant sur les quantités livrées aux stations-service.
« Une chute énorme »
Pour Jean-Louis Schilansky, qui préside l’Ufip, il s’agit d’une « chute énorme« . Car malgré des prix à la hausse depuis plusieurs mois, la consommation avait continué de progresser sur les 5 premiers mois de 2008, d’un petit 0,44%. Avec la seule dégringolade du mois de juin, le premier semestre enregistre finalement une baisse de 1,5%, à comparer avec la hausse de 1,3% de 2007.
Mais ce n’est pas tout. En effet, l’essence avec le super sans plomb, qui représente encore un petit quart de la consommation française totale de carburant, s’est effondré de 15 % en juin et de 7,8 % sur les 6 premiers mois de 2008. S’agissant du gazole, la demande a baissé de 8,7 % le mois dernier, mais elle enregistre globalement encore une légère progression au 1er semestre de seulement 0,65 %.
Records des prix à la pompe
Cette chute inédite de la consommation au mois de juin correspond évidemment aux records des prix constatés à la pompe avec un prix moyen de l’essence à 1,4882 euro pour un pic enregistré la semaine du 20 juin à 1,4971 euro. Ce que souligne Jean-Louis Schilansky qui reconnaît « un effet prix incontestable » mais qui précise que la météo pluvieuse a peut-être également forcé les automobilistes à rester chez eux.
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