L’Île de Sein se veut un « laboratoire de la maîtrise de l’énergie ». Dans cette optique, la municipalité demande aux estivants d’économiser eau et électricité afin de continuer de préserver l’environnement.
Jean-Pierre Kerloc’h, maire de l’île confie dans « le Télégramme », « on fait tout pour que Sein reste un joyau, un petit paradis, mais tout le monde doit changer ses comportements pour réduire les rejets de CO2« . Il a donc lancé l’opération « Seinvestir au quotidien » qui vise à sensibiliser les vacanciers de l’île, et qui consiste à prolonger l’opération pilote conduite depuis deux ans par le conseil régional, EDF et l’Ademe.
« Le Télégramme » explique que les trois partenaires ont par exemple subventionné l’achat de 750 lampes basse consommation pour les particuliers ainsi que 326 économiseurs d’eau, et le remplacement d’une centaine de vieux réfrigérateurs.
Fuel et eau plombent la facture
Il faut savoir que l’île de Sein n’est pas raccordé au réseau électrique du continent et doit importer près de 400.000 de fuel chaque année pour produire sa propre électricité, déssaliner l’eau de mer et la distribuer. L’île offre ainsi à ses habitants l’eau la plus chère de France puisqu’elle est facturée 6,42 euros le mètre cube. D’où la nécessité pour les iliens d’économiser ces denrées rares et chères.
Les Sénans ont eux pris conscience depuis longtemps de la nécessité d’économiser eau et électricité. Ainsi, les habitants de l’île ne consomment que 50 litres d’eau par jour, contre 120 en moyenne sur le continent. S’agissant de l’électricité, le maire de l’île souhaite économiser 40% dans les prochaines années. Pour ce faire, il planche actuellement sur des projets de panneaux photovoltaïques ou d’hydroliennes.
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